SVT > Bioéthique > Questions Éthiques en Biologie et Médecine > Fin de vie
Autonomie et Décisions Médicales en Fin de Vie
Analysez le rôle de l'autonomie du patient dans les décisions médicales relatives à la fin de vie. Comprendre l'importance du consentement éclairé, des directives anticipées et de la personne de confiance dans le respect des droits et des volontés du patient.
Le Consentement Éclairé : Un Pilier de l'Autonomie
Le consentement éclairé est un principe fondamental en médecine qui stipule que tout patient a le droit de prendre des décisions concernant sa propre santé, après avoir reçu une information claire, complète et compréhensible sur les options thérapeutiques disponibles, les risques et les bénéfices associés, ainsi que les alternatives possibles. Dans le contexte de la fin de vie, le consentement éclairé est particulièrement important. Le patient doit être informé de son état de santé, de son pronostic, des traitements proposés, des soins palliatifs disponibles et de son droit de refuser tout traitement. Il doit également être informé de la possibilité de rédiger des directives anticipées et de désigner une personne de confiance. Le consentement éclairé doit être libre et volontaire. Il ne doit pas être obtenu sous la contrainte, la manipulation ou la pression.
La Personne de Confiance : Un Soutien et un Porte-Parole
La personne de confiance est une personne désignée par le patient pour l'accompagner et le soutenir dans ses démarches médicales. Elle peut assister aux entretiens avec les médecins, recevoir des informations sur l'état de santé du patient et exprimer ses volontés si celui-ci est incapable de le faire lui-même. La personne de confiance peut être un membre de la famille, un ami, ou toute autre personne en qui le patient a confiance. Il est important de noter que la personne de confiance n'a pas le pouvoir de prendre des décisions médicales à la place du patient, sauf si celui-ci est incapable d'exprimer ses propres volontés. Dans ce cas, la personne de confiance est consultée par les médecins et son avis est pris en compte dans la prise de décision.
Les Limites de l'Autonomie : Conflits et Dilemmes Éthiques
Bien que l'autonomie du patient soit un principe fondamental, elle n'est pas absolue. Des conflits et des dilemmes éthiques peuvent survenir dans certaines situations :
Dans ces situations, il est important de rechercher un consensus entre toutes les parties prenantes, en tenant compte des valeurs et des convictions de chacun.
Étude de cas : Scénarios Concrets de Dilemmes Éthiques
Pour bien comprendre la complexité des questions éthiques en fin de vie, il est utile d'examiner des scénarios concrets :
Scénario
Dilemme Éthique Principal
Considérations Importantes
Un patient atteint de SLA refuse la ventilation assistée.
Respecter l'autonomie du patient vs. prolonger sa vie.
Évaluer sa capacité à prendre une décision éclairée, considérer les soins palliatifs.
Une personne âgée atteinte de démence a des directives anticipées floues.
Interpréter les directives et agir au mieux de ses intérêts.
Consulter la personne de confiance, évaluer la qualité de vie actuelle.
La famille d'un patient en phase terminale insiste pour des traitements agressifs malgré un pronostic sombre.
Équilibrer le souhait de la famille avec le bien-être du patient.
Communiquer clairement sur le pronostic, proposer des soins palliatifs.
Ce qu'il faut retenir
FAQ
-
Que faire si un patient est incapable de donner son consentement éclairé ?
Si un patient est incapable de donner son consentement éclairé, les médecins doivent se référer aux directives anticipées, s'il en existe. Ils doivent également consulter la personne de confiance, si elle a été désignée. À défaut, ils doivent prendre la décision qui semble la plus appropriée dans l'intérêt du patient, en tenant compte de ses valeurs et de ses convictions. -
Un médecin peut-il refuser d'appliquer les directives anticipées d'un patient ?
En général, les médecins sont tenus de respecter les directives anticipées d'un patient. Cependant, ils peuvent refuser de les appliquer si elles sont manifestement inappropriées ou contraires à l'intérêt du patient. Dans ce cas, ils doivent motiver leur décision et la consigner dans le dossier médical.