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La Terreur : Instrument de Salut Public ou Dérive Sanglante ?
Explorez la période de la Terreur pendant la Révolution Française, ses causes, ses figures marquantes et son impact durable sur la France.
Contexte et Origines de la Terreur
La Terreur, une période sombre de la Révolution Française, s'étend de 1793 à 1794. Elle est née d'une conjonction de crises : la guerre contre les puissances européennes, les révoltes intérieures (comme la Vendée), et les luttes politiques intestines entre les factions révolutionnaires. La situation économique désastreuse, avec la famine et l'inflation, exacerbe les tensions sociales. Dans ce climat d'urgence, le gouvernement révolutionnaire, dominé par les Montagnards, met en place des mesures d'exception pour 'sauver la République'.
Les Institutions de la Terreur
Pour faire face aux menaces, plusieurs institutions sont créées ou renforcées :
Les Acteurs de la Terreur
Plusieurs figures marquantes dominent cette période :
Ces hommes, animés par la volonté de 'régénérer' la France, justifient la violence comme un moyen nécessaire pour atteindre cet objectif.
Le Déroulement de la Terreur
La Terreur se caractérise par une répression massive et une vague d'exécutions. Des milliers de personnes sont arrêtées, jugées sommairement et guillotinées. Parmi les victimes célèbres, on compte la reine Marie-Antoinette, des Girondins comme Brissot, et même d'anciens révolutionnaires comme Danton. La violence n'épargne aucune classe sociale et touche toutes les régions de France, en particulier les zones de révolte comme la Vendée, où la répression est particulièrement brutale. La loi de Prairial (juin 1794) accélère encore le processus, supprimant les droits de la défense et permettant des condamnations encore plus rapides.
La Fin de la Terreur
La Terreur prend fin avec la chute de Robespierre et de ses partisans en juillet 1794 (9 Thermidor an II). L'accumulation de pouvoir de Robespierre, son intransigeance et la multiplication des exécutions finissent par inquiéter ses propres collègues. Une coalition se forme contre lui, et il est arrêté et exécuté. La fin de la Terreur marque un tournant dans la Révolution. Le pouvoir est repris par les Thermidoriens, qui mettent en place une politique plus modérée et libèrent les prisonniers politiques. La Terreur laisse derrière elle un héritage complexe et controversé, symbole des excès de la Révolution.
Bilan Humain et Conséquences
Le bilan humain de la Terreur est lourd : on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre de victimes, dont environ 17 000 exécutions officielles et de nombreuses autres victimes de la violence populaire et de la répression en Vendée. La Terreur a durablement marqué les esprits et divisé la société française. Elle soulève des questions fondamentales sur les limites de la violence révolutionnaire, la justice et les droits de l'homme. Si certains la justifient comme un mal nécessaire pour sauver la République, d'autres la condamnent comme une dérive totalitaire.
Ce qu'il faut retenir
FAQ
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Pourquoi la période de la Terreur a-t-elle commencé ?
La Terreur a commencé en raison d'une combinaison de facteurs, notamment les menaces extérieures (guerre contre les puissances européennes), les troubles intérieurs (révoltes, notamment en Vendée), et les luttes de pouvoir entre les factions révolutionnaires (Montagnards contre Girondins). -
Qui était Robespierre et quel rôle a-t-il joué pendant la Terreur ?
Maximilien Robespierre était un avocat et homme politique français, figure emblématique de la Révolution Française. Il était un membre influent du Comité de Salut Public et a joué un rôle central pendant la Terreur. Il était perçu comme un défenseur de la vertu et de la République, mais aussi comme un tyran responsable de nombreuses exécutions. -
Comment la Terreur a-t-elle pris fin ?
La Terreur a pris fin avec l'arrestation et l'exécution de Robespierre et de ses principaux partisans le 9 Thermidor an II (27 juillet 1794). Cet événement a marqué le début de la réaction thermidorienne, une période de modération et de répression contre les Jacobins.